La notion de littérature engagée est très récente et n’est apparue qu’à la seconde moitié du XXe siècle. Ce n’est pas pour autant qu’aucun écrit ou auteur ne fut engagé auparavant. Il s’agit d’un genre littéraire particulier.
On définit la littérature engagée comme l’ensemble des textes d’auteurs écrits pour défendre une position, qu’elle soit politique, éthique ou religieuse. Romans, nouvelles, argumentations, les auteurs engagés utilisent toute sorte de genre littéraire pour prendre position et défendre leur point de vue sur un sujet de société. Voltaire est considéré comme l’ancêtre des écrivains engagés, bien qu’il ne fut pas le premier. Dans son Dictionnaire philosophique, Voltaire écrit un article sur la torture et prend position face à un fait arrivé à l’un de ses lecteurs qui fut torturé pour avouer son opposition au roi car il possédait des écrits de Voltaire. Indirectement impliqué dans cette référence, l’auteur s’engage et donne son point de vue dans son article.
L’auteur le plus célèbre à ce titre n’est autre que Jean-Paul Sartre qui définit la littérature engagée dans son texte “Qu’est-ce que la littérature ?” publié en 1948, mais on oublie aussi souvent André Gide, qui publie en 1950 un livre qui expose clairement la définition et la réflexion autour de la littérature engagée. De nombreux auteurs engagés sont connus tels que Émile Zola dénonçant une injustice dans l’affaire Dreyfus avec “J’accuse” ou encore Albert Camus, Victor Hugo, Boris Vian, Beaumarchais et même Jean de la Fontaine.
Souvent confondue avec la “littérature de l’engagement” et la “littérature militante”, il est important de comprendre que la littérature engagée est principalement centrée autour de la période de l’après-guerre (1945-1955), même si ces trois notions ont de nombreuses similitudes. L’engagement littéraire fut présent à toutes les époques, souvent utilisé comme propagande ou appui à un courant politique ou à un fait de société.